ANNONCE

LA JOURNEE D ETUDE NE SE FERA UNIQUEMENT QUE EN PRESENTIEL.

 

IL N Y A PLUS DE PLACE -  L AMPHI EST COMPLET

AFFICHE

 

Programme et intervenants

8h30-8h45 > Accueil Hall L


9h-9h15 > Ouverture de la Journée :

Michel Grollier (Pr. en psychopathologie clinique, Responsable pédagogique du Master mention Psychologie : Psychopathologie Clinique et Psychanalytique), Romuald Hamon (Pr. en psychopathologie clinique, co-responsable pédagogique du Master mention Psychologie : Psychopathologie Clinique et Psychanalytique) et Giorgia Tiscini (Pr. en psychopathologie clinique, directrice adjointe de l’Unité de Recherche en Psychopathologie et Psychanalyse, directrice du site de Rennes)

 

9h15-10h15 > L’acte du psychologue en institution

Une école pas-toute inclusive, Olivier Beaucé (Psychologue clinicien dans l’EMR du DITEP de Mayenne, Doctorant en psychopathologie (RPpsy, Université Rennes 2)

Des effets de transmission, Léa Caron de Fromentel - Leroux ( Psychologue en DITEP, Psychanalyste)

Présidence : Romuald Hamon

Discussion : Pascal Bénard (Directeur du Centre Hospitalier Guillaume Régnier, Rennes) et Michel Grollier 

 

10h15-10h45 > Exercice de la profession : (dé)mesures actuelles et à venir

Intervention de Alain Abelhauser ( Pr. en psychopathologie clinique, psychanalyste) et de Camille Veit (Maître de conférence en psychopathologie clinique)

Présidence et discussion :Mickaël Peoc’h (Maître de conférence associé en psychopathologie clinique)

 

10h45-11h > Pause matinale 



11h-11h45 > Le transfert à vie, Conversation avec F. Biagi-Chai 

Francesca Biagi-Chai (psychiatre et psychanalyste)

Pierre Bonny (Maître de conférence en psychopathologie clinique) et Mickaël Peoc’h

Présidence: Giorgia Tiscini

 

11h45-12h45 > Ça tient à la clinique ! Discussion de deux cas cliniques avec F. Biagi-Chai 

Ne rien lâcher,Delphine Gicquel (Psychologue, Hôpital de Jour pour adolescents de Saint Brieuc)  et Vanessa Erlotti  (Infirmière, Hôpital de jour pour adolescents de Saint Brieuc)

Sans les murs ?Amandine Delaunay (psychologue clinicienne), et l’équipe de l’ESAT de

Présidence: Myriam Chérel

 

12h45-14h15 > Pause déjeuner 

 

14h15-15h15 > Ateliers 

 

Atelier 1 > De l’impossible à l’invention

Authentification du transfert et témoignage des impasses des praticiens,Charles Cullard (Directeur de la Maison des enfants au Pays - Poligné)

De l'organisation à l'institution : clinique du sujet en milieu contraint,Léo Carré (psychologue clinicien)

Ça tient à ce que ça parle !, Anne Blanchet ( Psychologue clinicienne en CMP )

Présidence et discussion : Pierre Bonny

Atelier 2 > Du médical à la clinique

Il faut y être, Arthur Guilleux (psychologue clinicien)

La logique élastique de l'interdisciplinarité, William Robin-Vinat, (Psychologue Clinicien, Equipe Mobile d’Accompagnement et de Soin Palliatif, CHU de Rennes)

Le délire dans la psychose et l’institution : considérations cliniques au cœur de l’urgence subjective, Pierre Bert (psychologue clinicien, doctorant RPPsy) 

Présidence et discussion : Marie Poulain - Berhault (ATER, RPpsy)

 

Atelier 3 > Aux bords de l’institution

Les vrais liens tiennent avec des fils ou des agrafes,Simon Bouin (Psychologue au sein du Pôle de Psychiatrie en Milieu Pénitentiaire)

L'institution, un accompagnement inattendu de la prostituée, Noa Farchi, psychologue-psychanalyste, doctorante RPpsy. 

Antonin Artaud et l'expérience de l'enfermement : enjeux pour la clinique en institution, Emanuela Sabatini (Psychologue clinicienne et psychothérapeute doctorante RPpsy)

Présidence et discussion : Dario Alparone

 

Atelier 4 > Accueillir le sujet et construire la clinique 

En pédopsychiatrie : la clinique dans la vie quotidienne d’un hôpital de semaine, Quentin Dumoulin (Psychologue, Docteur en Psychopathologie Clinique, Maître de conférence à L’université de Bretagne Occidentale, Brest) et des professionnels de l’unité Belem

« Est-ce qu’ils me cherchent toujours une famille d’accueil ? »,  Marine Labbé (Psychologue en service de Placement à domicile) et Audrey Chartier (éducatrice en service de placement à domicile) 

Pierre, la pratique à plusieurs comme pare-feu à une jouissance flambante, Julie Cossec (Psychologue clinicienne au sein d’un Foyer de Vie (ALAPH) et d’un Foyer d’Hébergement (ADAPEI), bénévole-coordinatrice dans l’association « La Marmaille ».)

Présidence et discussion : Mickaël Peoc’h

 

Atelier 5 > Mobiliser la parole 

Un protocole qui parie sur la parole,Lucie Belair (Psychologue en pédiatrie, CHU de Rennes)

Penser l'acte violent,  Sandrine Orhand (Psychologue à l'IME Les enfants au Pays de Poligné)

S’interroger plutôt qu’évaluer, Ronan Ferrec (psychologue clinicien, EPSM de Caen)

Présidence et discussion : Gaël Duverger, psychologue clinicien

 

15h15-15h30 > Pause de l’après midi

 

15h30-16h30 > L’hôpital et la clinique 

Une psychothérapie institutionnelle est-elle possible en addictologie ?, Baptiste Lignier (Laboratoire Psy-DREPI EA 7458, Département de Psychologie, Pôle AAFE, Université Bourgogne Franche-Comté, Dijon, CSAPA La Santoline, SEDAP, Dijon) et Héloïse Haliday (Laboratoire Psy-DREPI EA 7458, Département de Psychologie, Pôle AAFE, Université Bourgogne Franche-Comté, Dijon)

Psychanalyse en urgence ? Une expérience dans une institution sicilienne,Dario Alparone (Psychologue clinicien, docteur européen en sciences sociales à l'Université de Catane, Sicile, Italie, ATER Université Rennes 2, membre associé SLP-CF)

Présidence : Camille Veit

Discussion : Mickaël Peoc’h

 

16h30-17h30 > S’orienter dans l’institution aujourd’hui

Au bord des habiletés sociales,Claire Brisson (Psychologue en CAMPS)

La psychanalyse en institution à l’heure du déficit généralisé, Mathieu Siriot (Psychanalyste à Paris, doctorant à l’université Rennes 2, antérieurement psychologue en institutions médico-sociales.)

Présidence : Gwénola Druel 

Discussion : Mickaël Peoc’h

 

17h30-17h45 > Allocution conclusive de Pascal Bénard (directeur du Centre Hospitalier Guillaume Régnier de Rennes), avec Pierre Bonny et Mickaël Peoc’h

 

Intervenant.e.s

 - Olivier Beaucé (Psychologue clinicien dans l’EMR du DITEP de Mayenne, Doctorant en psychopathologie à l’université de Rennes 2

"Une école pas-toute inclusive"

Il s’agira d’interroger le nouvel idéal de l’école inclusive. À partir d’une situation clinique, nous tenterons de montrer comment le dispositif de l’EMR vient en soutien aux professionnels et permet un pas de côté avec cet idéal.

 

-Léa Caron de Fromentel - Leroux ( Psychologue en DITEP, Psychanalyste)

"Des effets de transmission"

Le préalable à la transmission d’un savoir c’est le transfert. À partir de celui-ci, dans une institution, nous verrons comment redonner goût à la parole, auprès des professionnels comme du public accueilli.

 

- Alain Abelhauser (Pr. de Psychopathologie clinique, Rennes 2) et Camille Veit (MCF Psychopathologie clinique, Rennes 2)

"Exercice de la profession : (dé)mesures actuelles et à venir"

 

- F Biagi-Chai Psychiatre Hospitalière, Psychanalyste Membre de l’ECF et de l’AMP.

"Conversation avec F. Biagi-Chai"

 

- Delphine Gicquel, (Psychologue, Hôpital de Jour pour adolescents de Saint Brieuc)  et Vanessa Erlotti  (Infirmière, Hôpital de jour pour adolescents de Saint Brieuc)

"Ne rien lâcher"

Nous témoignerons de comment la pratique clinique orientée par la psychanalyse lacanienne dans un hôpital de jour pour adolescents permet à un/ce sujet de trouver les ancrages singuliers qui soutiennent son être et lui rendent possible une place parmi les autres.

 

- Amandine Delaunay (psychologue clinicienne), et  l'équipe de l’ESAT de l’association FILEAS

 "Sans les murs?"
 

 

- Charles Cullard (Directeur de la Maison des enfants au Pays - Poligné.)

"Authentification du transfert et témoignage des impasses des praticiens" 

« Une pratique n'a pas besoin d'être éclairée pour opérer » rappelle Lacan dans Télévision. Néanmoins, elle doit à minima admettre la dimension du transfert et donc s’appuyer sur le repérage des impasses du praticien comme de l’institution, au sens du collectif qui y opère. La clinique tient, en institution, à ce savant équilibre.

 

- Anne Blanchet ( Psychologue clinicienne en CMP )

"ça tient à ce que ça parle !"

L’institution ne s’invente pas par nature, elle se crée par des hommes dès lors qu’ils sont amenés à « répondre à quelque besoin déterminé d’une société donnée ». La psychiatrie, en particulier, vient répondre au malaise dans la civilisation, tel que Freud l’a pensé ; malaise, du fait que la civilisation soit elle-même instituée par l’homme. Elle implique des normes sur lesquelles viennent s’étayer le pathologique. De cette normalisation de la santé mentale gommant la singularité de chacun, s’instaure une commande institutionnelle. Alors comment faire usage de cette commande institutionnelle pour frayer un chemin vers la clinique du sujet ?

 

- Léo Carré (psychologue clinicien)

"De l'organisation à l'institution : clinique du sujet en milieu contraint" 

« Il s'agira de discuter de l'adéquation de l'utilisation de la notion d'institution en ce qui concerne l'administration pénitentiaire, au regard de la littérature sur celle-ci et de la notion d'organisation. Le milieu carcéral peut être caractérisé par une absence d’espaces d'échanges et de parole pour certains professionnels, par une difficulté à penser le singulier et ses conséquences. Or, c'est ce contexte qui participe à fonder la légitimité et la nécessité d'une clinique, que nous constatons présente dans les équipes. Celle-ci tient à un usage de la parole, nous le démontrerons à partir d'un cas clinique ».

 

- Arthur Guilleux, 

"Il faut y être"

 

- William Robin-Vinat, (Psychologue CLinicien, Equipe Mobile d’Accompagnement et de Soin Palliatif, CHU de Rennes)

"La logique élastique de l'interdisciplinarité"

L'interdisciplinarité est un mode particulier de la pratique à plusieurs, a fortiori en soins palliatifs. Au-delà des questions épistémologiques, comment y tenir une clinique du sujet ? Une vignette clinique viendra souligner l'importance du repérage de l'institution comme discours de l'Autre en nous pour s'y appuyer tout autant que pour le trouer.

 

- Pierre Bert (psychologue clinicien, doctorant RPPsy) 

« Le délire dans la psychose et l’institution : considérations cliniques au cœur de l’urgence subjective »

Argument : "S’agissant d’une unité fermée de soins psychiatriques sans consentements, nous présenterons rapidement de ce qu’il s’agit en ouvrant aux questions cliniques, éthiques et thérapeutiques à partir des discours. À partir de mes rencontres comme chercheur, nous illustrerons cette pratique par un cas clinique d’un sujet hospitalisé dans ce service, appuyé de ma rencontre avec ce dernier et des témoignages soignants. Nous discuterons en particulier la question de l'urgence, dans la rencontre dyssimétrique entre logique soignante et logique du sujet."

 

- Simon Bouin (Psychologue au sein du Pôle de Psychiatrie en Milieu Pénitentiaire)

"Les vrais liens tiennent avec des fils ou des agrafes"

La prison est le lieu de la séparation. Elle éloigne les détenus de leurs familles et de la cité. Dans son principe architectural, elle éloigne même les détenus entre eux. La prison coupe les liens sociaux, quand bien même ce lien serait commun. Paradoxalement, la prison souhaite réinsérer, à travers un certain nombre de contraintes. Nous verrons comment ces obligations déguisées, dans une adresse au soin qui s'absente de la demande, peuvent se subvertir avec l'appui d'une orientation clinique de service, celle qui laisse toute sa place à la parole du Sujet et à l'effet de surprise qui peut surgir d'une énonciation dont on restaure la valeur. 

 

- Noa Farchi, psychologue-psychanalyste, doctorante RPpsy)

"L'institution, un accompagnement inattendu de la prostituée"

A l’association Amicale du Nid (AdN) où je pratique en tant que psychologue,nous accueillons des personnes en situation de prostitution. Une législation recente favorise les conditions pour la sortie de la prostitution, exigeant de ces femmes une insertion sociale et professionnelle en deux ans pour garantir leur séjour dans le territoire français. Le suivi à AdN n'écarte pas la position du sujet et porte toute son attention à la particularité de chaque parcours pour donner une chance au sujet d’articuler des liens entre le désir et l'acte. Cela implique que le praticien qui ait aussi un intérêt particulier pour sa pratique institutionnelle.


- Emanuela Sabatini (Psychologue clinicienne et psychothérapeute, doctorante RPPsy)

"Antonin Artaud et l'expérience de l'enfermement : enjeux pour la clinique en institution"

À partir du cas d’Antonin Artaud, il s’agit de cerner sur le plan épistémologique quelques concepts et leur plexus de significations et de relations : le rapport du singulier à l’universel, la problématique de l’enfermement et la question de la liberté dans son rapport à la loi. Les institutions, comme l'asile ou la prison, répondent à l'hors-la-loi auquel le sujet adhère ou auquel il est soumis. À partir de là nous poserons des questions ouvertes pour éclairer la clinique en institution aujourd’hui en prenant également en compte quelques affaires de justice contemporaines.

 

- Quentin Dumoulin (Psychologue, Docteur en Psychopathologie Clinique, … à L’université de Bretagne Occidentale, Brest) et des professionnels de l’unité Belem, 

"En pédopsychiatrie : la clinique dans la vie quotidienne d’un hôpital de semaine"

L’unité Bélem est un hôpital de semaine de pédopsychiatrie qui accueille des enfants et adolescents de 10 à 16 dans une perspective de soutien à la scolarité et de (ré)insertion dans les dispositifs de droit commun. Pour cette communication, nous déplions une psychopathologie de la vie quotidienne de l’unité qui s’est imposée dans les pratiques comme un support utile où peut se déployer une réflexion clinique : les repas où l’on n’arrive pas à manger ou à s’arrêter de manger, les douches où on ne se lave pas, jusqu'aux poubelles où se déposent parfois des choses qu’on n’y attend pas. À plusieurs, nous reviendrons donc sur ce qui, au quotidien, fait surprise dans la rencontre entre les jeunes patients et le fonctionnement institutionnel de l’hôpital.

 

- Marine Labbé (Psychologue en service de Placement à domicile) et Audrey Chartier (éducatrice en service de placement à domicile) 

« Est-ce qu’ils me cherchent toujours une famille d’accueil ? »

Nora a 16 ans lorsque l’Aide Sociale à l’Enfance nous présente sa situation pour une admission sur notre service de Placement à Domicile. Elle est diagnostiquée schizophrène. Nous montrerons comment l’équipe a pu bricoler un accompagnement non-standard, permettant à Nora de commencer à se construire un mode d’être pouvant lui permettre de tenir dans le monde. 

 

- Julie cossec, (Psychologue clinicienne au sein d’un Foyer de Vie (ALAPH) et d’un Foyer d’Hébergement (ADAPEI), bénévole-coordinatrice dans l’association « La Marmaille ».)

"Pierre, la pratique à plusieurs comme pare-feu à une jouissance flambante" 

Le cas de Pierre met en lumière comment, dans une institution orientée par la clinique du cas par cas, il a semblé nécessaire de se décaler d’un idéal d’accompagnement, en inventant une pratique à plusieurs singulière et protocolisée, pour limiter et border la jouissance flambante de ce sujet.

 

- Sandrine Orhand, Psychologue à l'IME Les enfants au Pays de Poligné

"Penser l'acte violent"

Argument : Faire le pari de la rencontre en institution implique une mise à découvert du praticien, sans le soutien des réponses toutes faites, et notamment face à l'acte violent. Comment traiter avec la dimension de la violence lorsqu'elle surgit dans l'accompagnement de sujets se situant aux frontières du symbolique, lorsque la Loi régissant un collectif n'est pas audible?

 

- Lucie Belair (Lucie Bélair - Psychologue en pédiatrie - au CHU de Rennes)

 "Un protocole qui parie sur la parole" 

"Face aux demandes qui fleurissent et aux nombreuses controverses autour de l'accompagnement des enfants dits trans, les endocrinologues avec qui je travaille au CHU s’interrogent. Quelle position tenir face à ces demandes? Dans quel cas faut-il prescrire ? A l'appui d'une vignette clinique, j'exposerai pourquoi il est nécessaire de parier sur la rencontre singulière avec l'enfant. J'axerai également mon exposé sur l'importance du travail à plusieurs au CHU en abordant les différentes temporalités en jeux (institution - enfant - parents) et du temps que cela nécessite."  

 

- Ronan Ferrec, psychologue clinicien sur l’EPSM de Caen.

"S’interroger plutôt qu’évaluer

 

- Héloïse Haliday et Baptiste Lignier, Maîtres de conférences en Psychopathologie clinique, Laboratoire Psy-DREPI (EA 7458) Université de Bourgogne, Dijon.

"Une psychothérapie institutionnelle est-elle possible en addictologie ?"

En vue de la réinsertion sociale des patients en addictologie, les soins peuvent nécessiter une prise en charge en dispositif d’hébergement. Nous analyserons, dans cette communication, les opérateurs de la psychothérapie institutionnelle en jeu dans le quotidien d’un centre d’addictologie avec hébergement afin de penser cliniquement l’organisation des soins qui leur sont proposés.

 

- Dario AlparonePsychologue clinicien, docteur européen en sciences sociales à l'Université de Catane (Sicile, Italie), ATER Université Rennes 2, membre associé SLP-CF.

Psychanalyse en urgence ? Une expérience dans une institution sicilienne

La communication présentera l'expérience en tant que psychologue clinicien d'orientation psychanalytique dans un service d'urgence en hôpital. Il s'agit d'une expérience unique, dans la mesure où dans les services de premiers secours il n'est pas prévu qu'intervienne le psychologue. La présence d'un psychologue clinicien dans une telle section hospitalière a démontré la grande utilité de l'orientation analytique, surtout dans ces contextes institutionnels où le setting psychanalytique typique ne peut pas être tenu.

 

- Claire Brisson (Psychologue en CAMPS )

"Au bord des habiletés sociales"

Un groupe d’entrainement aux habiletés sociales a récemment pris place dans l’offre de soin d’un Centre Médico Psycho Pédagogique, suscitant une certaine effervescence dans l’équipe et l’enthousiasme du médecin prescripteur. De nombreux enfants sont désormais sur liste d’attente, quand les autres ateliers, dits à médiation et taillés le plus souvent sur mesure pour les enfants accueillis, semblent n’être plus lieu d’adresse. Nous tacherons de préciser la logique à l’œuvre et la manière dont la clinique peut se soutenir, sur le bord, dans un tel contexte.

 

- Mathieu Siriot (Psychanalyste à Paris, Membre de l’ECF et de l’AMP, doctorant à l’université Rennes 2. Ex psychologue en institutions médico-sociales.)

"La psychanalyse en institution à l’heure du déficit généralisé"

Aujourd’hui, le signifiant « déficience » est aux commandes de la dépathologisation, de la « dépsychiatrisation » de l’enfant et de l’adolescent. Les institutions dites médico-sociales, qui font du déficit le maître-mot de leur accompagnement, prennent le pas sur les services de pédopsychiatrie. Dans les manuels des troubles mentaux, les grandes structures cliniques se sont effacées au profit d’une généralisation du déficit : intellectuel, émotionnel, social. Le dernier enseignement de Lacan, datant des années 1970, et surtout la conceptualisation qu’il fait de la débilité mentale, permet aujourd’hui aux psychanalystes qui travaillent en institution de pouvoir s’orienter dans la clinique et la subjectivité contemporaines.

 
   

ARGUMENT

Aborder la clinique en institution(s) convoque un champ théorico-clinique très vaste. Les professionnels orientés par une clinique du sujet rencontrent le non-standard, le hors norme des symptômes, et sont animés par le souci d'accompagner chacun vers son propre mode d'être au monde . L'institution est aussi parfois le lieu des protocoles et des dispositifs pour tous. Au carrefour des discours politiques (économiques, de santé publique, administratif) et du souci de singularité (rétablissement subjectif, médecine personnalisée, projets individualisés), la pratique clinique en institution doit trouver une voie pour composer avec les discours contemporains.

Le souci de normalisation porté par les politiques publiques, ne constitue pas en soi un obstacle dès lors que les préconisations ne sont pas imposées à tous mais apparaissent comme l'une des voies possibles. En ce sens, Freud indique dès 1916 qu'une part de conseil ou d'éducation dans les thérapies est possible si elle favorise le lien avec le patient et lui permet de développer son potentiel propre . Aujourd'hui, certains sujets accueillis peuvent très bien se soutenir de protocoles, tandis que d'autres invitent à s'en écarter. Ainsi, il paraît pertinent d'interroger comment continuer de faire vivre des institutions où l'accueil est possible, et conserver la fonction asilaire , essentiellement protectrice, sans pour autant nourrir une vision idéalisée des pratiques passées. Le champ des pratiques est donc potentiellement très large, et il s'inscrit dans la réalité institutionnelle.

À cet égard, la clinique ne relève pas d'un idéal mais d'une construction qui tient compte du contexte. Elle peut être portée par chacun, quelle que soit sa fonction et quel que soit son champ d'exercice (médical, social, judiciaire, etc.). Mais comment la caractériser aujourd'hui en institution ? Quelles sont les réalités cliniques et de terrain qui peuvent permettre ou au contraire rendre compliqué la construction d'une approche du soin particularisée ?

En résumé, la présence de la clinique en institution : à quoi ça tient ? Pour y répondre, cette journée d'étude fait le pari d'articuler les pratiques d'aujourd'hui aux modalités actuelles de l'institution. Gageons que témoigner de sa pratique de terrain, de sa rencontre avec les patients, et d'en discuter pour le transmettre participe aussi de ce “ça tient”.

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